Dans toutes les guerres, les premières victimes expiatoires sont les femmes et les enfants.
Au KIVU, région située à l’est de la République démocratique du Congo, la guerre qui fait rage depuis plus de dix années, n’échappe pas à cette règle.
Nul ne doit dire « je ne savais pas ». Il y a eu le génocide du Rwanda, celui de Srébréniça. Il faut dénoncer celui qui se déroule depuis plus de dix ans dans l’indifférence de la communauté internationale et de ses instances de plus haut niveau.
La situation est très complexe et les enjeux économiques considérables car cette région de RDC, qualifiée de scandale géologique, regorge de matières premières, dont le coltan, minerai appelé également « or gris », utilisé notamment dans les téléphones portables, le diamant, l’or et l’étain.
Cette guerre « économique » apporte chaque jour son lot de morts et de déplacés. Les femmes du KIVU subissent les pires sévices : viols, mutilations de la part de tous les belligérants y compris de la MONUC, force des Nations Unies au Congo. Malgré cette réalité insoutenable, ces femmes atteintes dans leur chair au quotidien veulent encore croire en la paix, veulent se battre pour le droit de vivre dans la paix.
Les femmes du KIVU lancent un appel pour la Paix. Nous nous devons de l’entendre et de le relayer. C’est la raison d’exister de ce collectif créé le 5 décembre 2008.
Aujourd’hui, grâce aux nouvelles technologies et à Internet, nous sommes tous citoyens du Monde. Une mobilisation citoyenne de grande ampleur est possible à travers nos réseaux et ceux de la toile. Elle est non seulement une nécessité mais un devoir. Elle exprimera ainsi une solidarité concrète envers les femmes du KIVU et sera peut-être une petite pierre posée sur le chemin de la Paix.
Ghania BOUCEKKINE