Geneviève Fraisse, chercheure au CNRS, ancienne députée européenne et auteure d’ouvrages sur l’égalité des sexes, publie "Du consentement" aux éditions Seuil.
Résumé du livre
Quoi de plus estimable que le consentement d’une personne, de plus rassurant aussi ? Dans la grande fresque des droits de l’humanité, le consentement individuel, singulier, garant du sujet et de son intégrité, doit plaire à tout le monde ; et le consentement mutuel, par sa réciprocité, et l’égalité des parties qu’il sous-tend, en est l’expression privilégiée. Cependant, le consentement peut être obtenu par la contrainte, par un rapport de forces, implicite ou explicite. Que faire alors de ce mot qui tourne à la controverse sur l’authenticité de tout choix, et qui clôt la discussion politique en étant restreint à une affaire individuelle ? Que faire de ce mot qui fait la dignité de l’individu démocratique et dont pourtant la juridiction internationale cherche désormais à se défaire ? C’est partant de cet amer constat que Geneviève Fraisse interroge ce mot qui devrait également s’entendre comme un concept philosophique. A ces notions s’ajoutent l’esprit mêlé d’affect de l’acte de consentir, et la nécessité du lien à l’autre imposé dans cet acte. Pas de consentement sans corps et sans autrui, en conclusion.
Geneviève Fraisse, Seuil, janvier 2007
144 pages, ISBN : 9782020878142