Le 22 novembre s’est ouvert à la Haye le procès de Jean-Pierre Bemba, ancien vice-président de République démocratique du Congo et ancien chef d’une milice, le Mouvement de libération du Congo. Il est ainsi jugé au titre de sa responsabilité indirecte pour des viols commis par ses troupes : une première dans l’histoire de la justice internationale.
Le viol reste un phénomène massif en RDC et un colloque international sur ce sujet a eu lieu le 23 novembre à Paris sur « L’usage des violences sexuelles dans les conflits contemporains » (cf Compte-rendu et notes du colloque « Viol en situation de guerre - l’usage des violences sexuelles dans les conflits contemporains »).
"Le viol reste une arme de guerre"
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La Croix fait un bilan, quinze ans après la guerre des Balkans où au moins 20 000 Bosniennes ont été violées durant le conflit entre 1992 et 1995. « Le viol reste aujourd’hui encore tabou.
Elles essaient de vivre comme elles peuvent avec le poids du passé et la
stigmatisation dont elles continuent à faire l’objet ». Reconnues victimes de guerre
en 2006, elles sont moins de 2000 à avoir dépassé une procédure compliquée et
douloureuse pour obtenir une aide financière. Seules les femmes de la Fédération
croato- musulmane, l’une des deux entités du pays, peuvent y avoir droit.
"En Bosnie, les femmes violées ont encore de la peine à se reconstruire"