Extrait :
Lorsqu’on envisage un agenda pour les pays du Maghreb, il faut avoir à l’esprit les messages
suivants :
Un nouvel agenda pour le changement qui tient compte des spécificités liées aux sexes,
devra être intégré dans un nouveau modèle de développement afin de garantir l’efficacité
et l’équité.
Un agenda pour le changement visant à habiliter les femmes à avoir un plus grand accès
aux opportunités et à la sécurité économique nécessitera des ajustements dans :
(a) la sphère publique, en introduisant plus de cohérence entre la législation existante et les
droits constitutionnels des femmes, et en garantissant un accès égal au marché du travail,
au système judiciaire, à une éducation de qualité et à de meilleures compétences ; et dans
(b) la sphère privée en redressant la structure de l’équilibre au sein de la famille et en
offrant des solutions de marché permettant aux femmes de concilier travail et
responsabilités familiales.
Pour faire avancer la mise en oeuvre de cet agenda il serait nécessaire que l’Etat fasse
preuve de commandement pour mener les réformes et construire des coalitions pour le
changement, et qu’il y ait une plus grande intégration des femmes dans la vie politique
qui devrait appuyer le changement au niveau de la base.
Plus précisément, si l’objectif consiste à intégrer davantage les femmes dans la sphère
publique et à encourager leur contribution économique au développement, les pays de la
région doivent porter leur attention sur quatre éléments qui ont un impact sur les femmes :
1) l’accès aux ressources (financières), aux services publics et aux opportunités ;
2) une infrastruc ture de soutien ;
3) une réforme éducative ; et
4) une législation du travail et des
inefficacités institutionnelles qui renforcent la discrimination à l’égard des femmes.