Les différentes formes de conflits violents n’ont pas
les mêmes effets sur les hommes et les femmes, ni
sur les relations de genre. Par suite de l’effondrement
des structures économiques et de la désintégration
des relations familiales et sociales, les femmes
sont généralement plus gravement touchées
que les hommes quand, sous l’effet de la guerre,
la violence dans la sphère privée domestique s’accroît.
Le viol systématique de femmes, notamment
de jeunes filles vierges et de jeunes femmes,
apparaît comme une stratégie de guerre délibérée
dans le but d’humilier également les hommes
du camp ennemi. Cela n’entraîne pas seulement
une immense détresse et des traumatismes mentaux
chez les femmes et les familles directement touchées,
mais peut aussi conduire à des grossesses
et la vie des femmes dès lors exposées à des avortements
risqués et à une contamination par le VIH/
sida ou d’autres maladies sexuellement transmissibles.
Ainsi le genre joue-t-il un rôle durant tout le cycle de
conflit, raison pour laquelle on doit considérer les
conflits et la violence comme des activités comprenant
une dimension genre.
Télécharger le document :