Contrairement à ce que son nom indique, André Léo est une femme, et ce n’est pas la seule originalité de ce discours vibrant, émouvant et vigoureux, qui arrache son voile républicain au gouvernement réactionnaire qui préside alors aux destinées de la France.
Un an après la proclamation de la République sous la menace des canons prussiens, quatre mois après la répression dans le sang de la Commune de Paris, André Léo, dans ce discours prononcé le 27 septembre 1871 au Congrès de la paix de Lausanne, en appelle à l’alliance des forces démocratiques contre les régimes de « privilèges », appuyés sur la « loi du capital », et entretenus « par le mensonge, la peur, la corruption, la calomnie ».
« Encore une fois, grâce à la peur, tout est permis à ceux qui règnent. (…) En pleine lumière sont affichés, comme un exemple à tous les yeux : le mépris des serments, la débauche, le meurtre, la calomnie et l’hypocrisie de métier, devenue cynique ! »
« On pourrait observer comment plus le crime grandit, plus le ton s’élève ; comment plus l’assassin égorge, plus il s’indigne contre l’égorgé ; que plus il trahit, plus il prend à témoin la sainte vérité ; que plus il se vautre, et abuse des caisses publiques, plus son front serein dépasse les nuages. »
***
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter la fiche détaillée de l’ouvrage