L’expression « Suissesses » revêt une connotation plutôt péjorative et désigne une catégorie de migrantes camerounaises, mariées ou célibataires, qui se sont rendues en Suisse : d’où le terme suissesses, pour y faire fortune par le truchement d’un mariage avec un riche Suisse ou bien en se livrant à la prostitution ou au trafic de stupéfiants. L’utilisation des revenus obtenus de ces activités dépassait largement l’impératif de subsistance pour couvrir des dépenses de prestige, à l’instar de l’immobilier de luxe. Raison pour laquelle la migration économique de ces femmes ne semble pas se limiter à la thèse classique de la recherche de meilleures conditions de vie, comme principale cause de départ et s’apparente plutôt à une quête d’un statut social élevé au Cameroun.
Dans ce contexte, comment établir la frontière entre la lutte contre la pauvreté et l’appât du gain ? De même au-delà de l’apparente réussite financière, l’instrumentalisation du corps peut-elle se faire impunément, sans conséquences socio-psychologiques ?
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