Le mouvement des femmes a été à l’origine d’une effervescence théorique qui s’est traduite par la production d’un corpus de concepts extrêmement riche. Par exemple ceux de patriarcat, de mode de production domestique, de travail domestique, de travail productif et reproductif et de division sexuelle du travail, sans compter ceux de sexe social, sexage, classe de sexe. Par ailleurs, les concepts de genre et de rapports sociaux de sexe s’inscrivent durablement dans le paysage. De nombreuses théoriciennes qui se reconnaissent dans le courant matérialiste cherchent à penser les rapports entre les sexes en privilégiant ses fondements matériels, notamment économiques, sociopolitiques, voire physiques sans négliger pour autant les dimensions symboliques. La manière dont la séparation et la hiérarchisation entre hommes et femmes sont produites est au cœur de leurs réflexions. Ces élaborations ont permis de rompre avec l’idéologie de la complémentarité « naturelle » des sexes, de penser les rapports antagoniques entre le groupe des hommes et celui des femmes dans le but de les transformer.
Détails :
Éditions Page deux
Collection Empreinte, 140 p