De plus en plus systématiquement, et d’autant plus au cours d’un conflit interne, le corps des femmes et des fillettes devient un champs de bataille. Violées à répétition, torturées, menacées, déplacées, elles sont les plus grandes victimes de ces guerres.
Selon l’association, dans un tel contexte, un retour à la paix doit passer par la reconnaissance de leur statut de victime, sans quoi elles ne pourraient pardonner. Qu’elle prenne une forme symbolique, par la création d’un mémorial, pécuniaire, pénale, par l’emprisonnement du bourreau, ou légale, par l’adoption de lois, cette reconnaissance permettra à ces femmes de retrouver une place sociale au sein de leur communauté. Cette étape décisive est aussi cruciale pour la prise en compte de leur souffrance et de leurs intérêts par les nouveaux pouvoirs publics en place.
De plus le manuel rappelle que la violence sexospécifique inclut celle faite à l’encontre des hommes. Outre la violence physique, mais plus tabou, les hommes peuvent aussi victimes de violences sexuelles. La haine et la colère engendrée doivent alors être comprise, analysée et canalisée. Aussi, donner un statut légal aux enfants illégitimes est un préalable à la paix à long terme : élevés dans le rejet, ils pourraient, à l’âge adulte, développer des sentiments de vengeances.
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Pour en savoir plus, vous pouvez consulter et télécharger :
le manuel : la réconciliation après un conflit violent
Source : Site de l’Organisation Internationale de la Francophonie