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Réseau international francophone pour l’égalité des femmes et des hommes dans le développement.

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Conférence mondiale sur le leadership, l’entrepreneuriat féminin et la participation politique des femmes, Cameroun, Février 2016

mercredi 24 février 2016, par Genre en Action

"Ensemble, transformons le monde car nous sommes tous et toutes redevables". Tel est le slogan de la Conférence mondiale sur le leadership, l’entrepreneuriat féminin et la participation politique des femmes, organisée par More Women In Politics à Yaoundé, au Cameroun du 24 au 26 février. Genre en Action était partenaire de la conférence.

Pr. Justine Diffo, coordinatrice de More Women in Politics, a appelé chacun et chacune à s’engager pour le développement durable et l’égalité de genre en Afrique et dans le monde.
Voir l’album photo sur Facebook : https://www.facebook.com/media/set/?set=a.989883787750775.1073741849.112940998778396&type=3

Objectif : une feuille de route pour le leadership des femmes en Afrique

Cette conférence a pour objectif d’offrir un cadre international de concertation dans lequel des élu-e-s politiques, des expert-e-s et des activistes d’une vingtaine de pays des espaces francophones et Commonwealth, vont identifier les moyens de consolider les acquis de la promotion des femmes aux postes de décisions dans le monde, et toucher du doigt les défis de la participation politique des femmes, en Afrique en particulier, au regard des échéances électorales qui frappent à nos portes dans une dizaine de pays africains. Autrement dit, il s’agit de réfléchir aux façons de consolider les acquis et d’affronter les nouveaux défis de l’égalité de genre.

Télécharger le programme

Cérémonie d’ouverture de la Conférence mondiale sur le leadership des femmes

Partager les connaissances et les bonnes pratiques

Près de 700 personnes ont participé à cette conférence, des camerounais-e-s mais aussi des élu-e-s, représentant-e-s d’ONG et activistes de nombreux pays africains et occidentaux (Gabon, Ethiopie, Togo, Nigéria, Burundi , Côte d’Ivoire, Sénégal, RCA, RDC, France, Canada, etc.).

Ouverture de la Conférence par des représentant-e-s des Ministères de la Promotion des femmes et de la famille et des Relations extérieures (Cameroun), du réseau francophone RF-EFH, d’ONU Femmes, mais aussi de la présidence de la RCA (qui a élu une femme en la personne de Catherine ZAMBA PANZA)

Autour de conférences et d’ateliers, l’événement met l’accent sur le partage d’expériences et la co-production de contenus. Les participant-e-s auront en commun d’être des personnes ressources issues des pays cités en exemple en matière de promotion de la participation des femmes dans la vie publique. Il s’agit de partager des bonnes pratiques concernant les thèmes abordés lors de la Conférence :

  • la parité politique
  • l’entrepreneuriat des femmes
  • la participation des femmes aux négociations de paix
  • les enjeux d’égalité de genre dans les religions
  • l’engagement politique des jeunes
  • le soutien des hommes aux mouvements de femmes
  • les stratégies de plaidoyer et les observatoires de la société civile
  • l’utilisation des médias et des TIC, etc.

Au terme de la Conférence, une ensemble de recommandations sera élaboré et annoncé publiquement en vue d’un plaidoyer international sur le leadership des femmes, pour la construction de sociétés "50/50".

Daouda Diop (Sénégal), a représenté le Réseau Francophone pour l’Egalité Femme-Homme (RF-EFH). Il est également membres de Genre en Action.

Promouvoir le leadership des femmes via leur autonomisation économique

La principale innovation de la 2è édition est la prise en compte du volet « entreprenariat féminin ». En effet, à l’issue de l’audit réalisé en 2014 sur « Genre, leadership et participation politique au Cameroun en 1931 et 2013 », les défis suivants ont été constatés :

  • La faible capacité financière des femmes en général et des entrepreneurs politiques féminin en particulier, par rapport à leurs homologues de l’autre sexe, qui sont dans mille et un réseaux d’affaires : il faut dont mettre en place un plan d’autonomisation économique des femmes pour un meilleur leadership politique à l’horizon 2018 et au-delà ;
  • L’ordre politique reflète l’ordre socio-culturel, et les préjugés défavorables ne facilitent pas les ambitions et l’engagement des femmes dans l’espace public : il faut déconstruire ces schémas et reconstruire les mentalités à travers la sensibilisation, l’éducation et le plaidoyer institutionnel, avec l’appui notamme des « Avocats du genre » (projet mené avec ONU FEMMES).

Egalité de droit et égalité de fait : un fossé à combler

L’évaluation de la mise en œuvre de la Plateforme d’action de Beijing montre qu’un écart important persiste entre l’égalité de droit et l’égalité dans les faits, et que la participation effective des femmes aux plus hautes sphères décisionnelles nationales et internationales a évolué de manière irrégulière et disproportionnée même dans les pays très avancés en matière de démocratie comme la France, la Belgique, la Suisse, etc.

En effet, il subsiste un décalage entre le poids démographique, social et économique des femmes et leur représentation dans les instances de prise de décisions stratégiques.

De manière constante, on note à l’échelle du monde : une faible présence des femmes dans les structures dirigeantes des firmes multinationales et autres entreprises (privées, publiques et parapubliques) ; une faible proportion de femmes exerçant les mandats électifs (moins de 15% dans la plupart des pays). Les récentes évolutions observées dans les statistiques de représentation politique féminine ne traduisent pas une dynamique d’ensemble forte et structurée des femmes. Ce retard s’exprime sous plusieurs facettes, y compris la qualité et la quantité de la participation politique et prend une ampleur considérable lorsqu’il se rapporte aux femmes évoluant dans les zones rurales et les autres sous-groupes vulnérables que sont les femmes handicapées et les populations autochtones (Pygmées, Bakas, Mbororos) dont les scores de pauvreté sont supérieurs à 78% selon le rapport 2012 de l’Institut National de la Statistique.

L’hymne des femmes a été chanté en ouverture de la Conférence

Cette conférence intervient à un moment crucial qui place les Objectifs de Développement Durables (ODD) Post 2015 au cœur des travaux et inscrit dans l’agenda des assises l’axe stratégique n°5 du Document de Politique Nationale Genre du Cameroun, notamment les objectifs opérationnels 1, 2, 3, qui ambitionnent opportunément de contribuer à l’amélioration du leadership et de la participation politique des femmes.

Les jeunes membres très dynamiques du réseau More Women in Politics : Eithel, Sakinatou et Francine (de g. à d.)

Travaux en ateliers : des recommandations pour une planète 50/50

Le deuxième jour de la Conférence a été consacré aux travaux en groupe pour élaborer un ensemble de revendications. Des personnes ressources ou expertes ont présenté les enjeux sur le leadership, la participation des femmes à la prise de décision, les TIC, l’entrepreneuriat, l’implication de la jeunesse, la résolution 1325 sur la paix et la sécurité, etc.

Angèle Koué, présidente de GEPALEF, partage les bonnes pratiques de la campagne Interpell’action, menée par les femmes de Côté d’Ivoire, en collaboration avec Genre en Action lors des élections présidentielles de 2015.

Genre en Action a participé à plusieurs ateliers, en témoignant de l’expérience de la campagne Interpell’action lors des présidentielles de Côte d’Ivoire en 2015, en expliquant le rôle des observatoires de l’égalité de genre pour une meilleure gouvernance, en déconstruisant les préjugés sur les TIC dans une perspective de genre.

Ainsi, lors de l’atelier sur la jeunesse, le genre et les TIC, trois recommandations ont émergé :

  • Accroître le leadership des hommes et des femmes, renforcer les connaissances et compétences en utilisant les TIC afin d’aboutir à une société égalitaire, en renforçant les programmes d’accès à l’éducation de base (alphabétisation), et l’usage des TIC dans les méthodes éducatives
  • Faciliter l’émergence de jeunes leaders par des subventions et des mesures de soutien à l’entrepreneuriat des jeunes
  • Revendiquer une parité générationnelle dans les postes de décision et électifs en passant par la modification du code électoral
Maimouna, jeune leader de More Women in Politics expose son point de vue lors de l’atelier "Leadership et entreprenariat des jeunes"

Une marche pour la paix et contre les intégrismes

Le Réseau More Women in Politics a organisé le 27 février 2016 une marche internationale de soutien de la société civile aux forces armées engagées au front contre le terrorisme dans tous les pays victimes de ces atrocités humaines, ainsi qu’aux victimes militaires et civiles dont la majorité se compte malheureusement parmi les femmes et les enfants.

Une marche pour la paix et contre les intégrismes à Yaoundé

Le Cameroun, comme beaucoup de pays présents à la conférence, fait face depuis quelques temps à l’émergence de l’insécurité à ses frontières, ainsi qu’aux avatars de l’intégrisme et de l’extrémisme violent, consécutivement aux attaques de boko haram.

Les jeunes femmes en première ligne pour manifester dans la paix

Cet état de chose fonde la réflexion autour de la dynamique du rôle des femmes dans les processus de paix, c’est-à-dire avant, pendant et post-conflits, à l’aune de la Résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations-Unies sur les femmes, la paix et la sécurité.

Revue de presse

"Cameroun : Conférence mondiale sur le leadership féminin : Catherine Samba Panza à l’honneur", Hurinews, 25/02/2016
http://hurinews.com/cameroun-conference-mondiale-sur-le-leadership-feminin-catherine-samba-panza-a-lhonneur/

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